Du 10/10/2024 au 16/01/2025
Kenia Almaraz Murillo, Olga de Amaral, Milton Becerra, Inés Blumencweig, Iván Contreras Brunet, Elias Crespin, Jorge Eielson, Vanessa Enríquez, Sidival Fila, Gego, Martha Le Parc, Anna Maria Maiolino, Sandra Monterosso, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Natalia Villanueva Linares.
La Maison de l’Amérique latine a le plaisir de présenter l’exposition « Une brève histoire de fils » qui se tiendra à Paris, du 10 octobre 2024 au 16 janvier 2025. Proposée par la commissaire d’exposition Domitille d’Orgeval, elle réunit 17 artistes originaires d’Amérique latine, aujourd’hui reconnus sur la scène internationale, dont les œuvres, réalisées entre les années 1960 jusqu’à nos jours, privilégient le fil, le tissage, le tressage et le nouage. Ces pratiques, ancrées dans des traditions vernaculaires de l’Amérique latine, renvoient à des mémoires lointaines, à des archétypes qui ont façonné l’expérience humaine à travers les cultures et les générations. Prenons l’exemple des indiens Kogi en Colombie pour lesquels le fil, véritablement sanctifié, « représente l’union magique entre le temporel et le spirituel, l’instant et l’éternité, l’humain et le divin » (Manuel Hormaza). Citons aussi dans la culture inca les quipus ou dispositifs constitués de cordelettes formant des nœuds utilisés pour encoder une multitude d’informations, allant des statistiques agricoles aux récits historiques. Enfin, dans l’imaginaire occidental, le fil est au cœur de grands récits mythologiques comme celui des Parques, d’Ariane ou de Pénélope, où il symbolise la destinée humaine, le chemin salvateur et l’amour indéfectible.
Artistes : Kenia Almaraz Murillo, Olga de Amaral, Milton Becerra, Inés Blumencweig, Iván Contreras Brunet, Elias Crespin, Jorge Eielson, Vanessa Enríquez, Sidival Fila, Gego, Martha Le Parc, Anna Maria Maiolino, Sandra Monterosso, Laura Sánchez Filomeno, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Natalia Villanueva Linares.
Dans l’exposition « Une brève histoire de fils », les artistes s’emparent de toutes sortes de fils, de fibres et de matières textiles (végétaux, synthétiques, humaines, animales) pour réaliser des œuvres de nature très variée (reliefs, vidéos, mobiles, tapisseries, tentures, installations in situ), dont certaines ont été spécifiquement conçues pour l’exposition. Cette diversité témoigne du pouvoir de métamorphose du fil qui, par sa capacité à déhiérarchiser, hybrider, métisser les savoir-faire et les mediums devient un outil d’investigation critique permettant d’explorer de nouveaux territoires culturels, identitaires, mais aussi politiques et environnementaux. Une histoire qui commence dans les années 1950-60 avec les acteurs vénézuéliens rattachés au mouvement du cinétisme, Gego et Soto. Ces derniers se sont saisis des fils de métal pour échapper à la planéité moderniste et créer un continuum entre l’oeuvre et le spectateur. Elle se poursuit aujourd’hui avec des artistes tels que Vanessa Enríquez, Sandra Monterosso Laura Sánchez Filomeno, Natalia Villanueva Linares ou bien encore Kenia Almaraz Murillo qui se sont tournées vers le fil, et à travers lui, le tissage et la broderie pour intégrer ces pratiques ancestrales dans le champ de l’art contemporain de manière inédite.
Du lundi au vendredi
De 10h à 20h
Le samedi de 14h à 18h
Fermé dimanche et jours fériés.
Maison de l’Amérique latine
217 Boulevard Saint-Germain,
75007 Paris
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