Homo Bravo, installation (détail)

Murs de mots Flamenco

L’œuvre Homo Bravo évoque mes ressentis et un éloge de l’Espagne et de son extraordinaire culture. Je pratique le flamenco et je suis souvent dans ce pays qui m’attire profondément. Sa culture et son folklore son souvent excessif mais le flamenco est une chose si complexe et précieuse qu’il a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité. C’est une sorte d’enchevêtrement et de fusion entre le chant (cante), de la danse (baile) et de l’accompagnement musical (toque).

J’ai souhaité réaliser une installation qui présente cet ensemble, avec un mur de mots brodés sur fragments de textile, à la main, avec toutes sortes de broderies, de points à la machine. Ces mots sont importants et présentent mon enthousiasme et mes impressions de française, immergée dans cette culture. Une jupe noire posée au sol, elle aussi de mots en noir et rouge, est posée comme une dépouille, mais le son des zapateados (frappes des pieds) inonde l’espace, ressemblant parfois au son de la machine à coudre. Une vidéo, réalisée en 2008 présente justement en gros plan la frappe des pieds de deux danseuses, Marie Paz de Lucena, et Marisol Barron, que j’ai filmé à Madrid. Les danseuses de Flamenco disent parfois qu’elles brodent avec leurs pieds. Éros et thanatos sont toujours présents en Espagne, la vie, la violence et la mort se côtoient sans cesse. Ils ont des poètes et écrivains, que l’on cite et qui nous évoquent les tourments de l’Espagne et l’extrême force de l’amour.