Le Mont de Vénus

Sur une petite étagère en frêne clair, un élément vertical central permet l’enroulement d’un fil de laine un peu épais à franges courtes tricoté, qui crée une surface moelleuse et qui est recouverte d’une passementerie des plus curieuse. C’est ce ruban réalisé au métier Jacquard par un industriel passementier de Saint-Etienne offert par un ami, qui m’a interpelé. En chinant cette pièce en fibre à poils longs, j’ai tout de suite imaginé un objet étrange et érotique. Le fil d’or sur bobine trouvé aussi dans une brocanterie de Paris s’enroule autour de cette protubérance. « je te tiens, tu me tiens… » la chansonnette est venue rapidement à mon esprit joueur et facétieux.

Le collant épousait le dessin exact des cuisses, des aines, du ventre, avec le renflement du mont de Vénus et le sillon étroit du sexe. » Cette phrase illustre l’importance esthétique et anatomique du mont de Vénus dans la description corporelle. Michel Jeury

Le corps de la femme est le sujet de cette oeuvre, ainsi que la précision du vocabulaire, du mot, de cette partie sensible et sexuelle du corps féminin. Connaitre, Nommer, Observer cette partie charnue et accepter que cela devienne une chose naturelle et délicate pour tous. L’oeuvre est une symbolique des organes qu’il ne faudrait surtout pas nommer. Alors que la connaissance de notre corps est primordiale pour notre bien-être.